dimanche 16 mars 2025

Pontorson et le recensement : entre délai officiel et pressions laconiques

Lors des vœux, du 10 janvier 2025, le maire de Pontorson s'est félicité des avancées de la ville ; il en a profité pour évoquer le recensement…

Le maire de Pontorson et les recenseuses 2025
Photographie : André-Jean Belloir, maire de Pontorson et les recenseuses 2025
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Lors de la présentation des vœux, vendredi 10 janvier 2025, du maire et de l’équipe municipale de Pontorson, à la salle polyvalente, le recensement de la population a été évoqué.

Cet outil est fondamental pour orienter les politiques publiques et répartir les ressources. Il permet d’anticiper les besoins en infrastructures et d’analyser l’évolution démographique. Conséquemment, il est obligatoire. Toutefois, la collecte de données s’accompagne de préoccupations croissantes sur la protection de la vie privée.

L’anonymat des personnes est encadré par des régulations strictes, comme le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), garantissant que les renseignements recueillis ne puissent pas être exploitées à d’autres fins que celles annoncées. Les avancées technologiques, entre chiffrement et technologie de stockage et de transmission d’informations, sécurisée et transparente, qui fonctionne sans organe central de contrôle (blockchain), renforcent la sécurité des informations. Néanmoins, certaines questions intrusives rendent les résidents soupçonneux. Exemples : Quel est le lieu de naissance de vos parents ? Quel est le nom de l’établissement dans lequel vous travaillez ? Quelle est l’adresse de votre lieu de travail ? Etc.

Par ailleurs, la population avait jusqu’au 15 février 2025 pour répondre, tranquillement, soit en ligne, soit par le biais d'un agent recenseur. Cependant, des pressions ont été exercées pour un retour diligent des questionnaires. Les codes personnels, distribués les 18 et 19 janvier, dans les boîtes aux lettres, s’accompagnaient d’une première incitation à répondre avant le 20 janvier ! Une première relance, publiée sur le réseau social de la commune le 30 janvier, menaçait de procédure contentieuse les Pontorsonnais qui n’avaient pas encore répondu ; une deuxième avant le 8 février pour, finalement, dépasser la date prévue.

Les enquêtes administratives ou commerciales soulèvent, pareillement, des interrogations quant aux limites de l’ingérence dans la sphère intime. Questions sur les revenus, croyances ou habitudes de consommation peuvent être perçues comme excessives, alimentant la méfiance du public. Face à cela, les citoyens disposent de droits pour refuser certaines sollicitations et exiger plus de transparence sur l’usage de leurs déclarations.

Entre nécessité statistique et respect des libertés individuelles, les sociétés modernes devront, continûment, « ajuster le curseur » si elles souhaitent préserver la confiance des habitants.

Dany Ollivier - Autrice

dimanche 16 février 2025

Pontorson : vers un objectif de territoire écologique

Engagée dans une démarche de transition environnementale, la commune de Pontorson pourrait intégrer un projet soutenu par l'État

Mairie de Pontorson
Photographie : mairie de Pontorson
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Le Grenelle de l’Environnement

Depuis 2007, la France réfléchie sur des projets nationaux colossaux nés du Grenelle de l'Environnement. L’aménagement de l’espace, du point de vue écologique, porte, actuellement, sur l’analyse des conditions de la territorialisation et la mise en exergue de la trame verte et bleue. 

La pollution, liée aux activités manufacturières et consommatrices, a entraîné la destruction d’écosystèmes, la fragmentation de milieux naturels et l’érosion de la biodiversité. Au niveau international, ce constat a conduit les Etats et les Organisation Non Gouvernementale (ONG) à formuler des objectifs pour préserver, à long terme, la nature. 

Les fondements scientifiques et l’appropriation, par les pouvoirs publics, des problèmes soulevés, à l’échelle locale, seront-t-ils judicieux ? Les incitations environnementales seront-elles, par le biais des taxes, punitives ou feront-elles appel à l’intelligence des habitants ? Quelques territoires français serviront de support à cette analyse.

La ville de Pontorson : un projet de planification écologique en partenariat avec l’État

Lors du conseil municipal du 16 décembre 2024, André-Jean Belloir, maire de Pontorson, a révélé que, pendant l’été, La Direction des Territoires et de la Mer (DDTM) a sollicité la commune afin d’envisager la mise en place d’un projet territorial axé sur la planification écologique. De plus en plus engagés sur ces enjeux, les services étatiques déclinent des mesures à tous les échelons, des régions au départements, en passant par les agglomérations.

Au niveau local, un rapport de la situation actuelle est envisageable, portant sur l’habitat, les modes de déplacement et l’alimentation. « La municipalité de Pontorson a intégré, dès 2014, ces préoccupations et commencé des travaux dans ce sens », a précisé le maire.

L’initiative proposée s’inscrit dans une expérimentation nationale : en 2025, dix communes seront sélectionnées pour bénéficier d’un financement de l’État. L’étude, évaluée à 100 000 euros, et prévue pour durer deux ans, comprendra une première phase de diagnostic en 2025, suivie d’une année de prise de décisions en 2026.

Cependant, Pontorson, seule, ne remplit pas les critères de sélection en raison de sa taille. Conséquemment, les autorités ont suggéré d’associer d’autres bourgades au territoire initial. La municipalité s’est, naturellement, tournée vers ses partenaires habituels : le Mont-Saint-Michel et Beauvoir. C’est un procédé qu’elle utilise de temps à autres.

Un cabinet spécialisé sera chargé d’établir les constats et sollicitera les municipalités pour recueillir des informations, organiser des ateliers et assurer l’hébergement des experts. Par ailleurs, Pontorson a demandé à ce que l’étude prenne en compte les actions environnementales mises en place, depuis 2014, afin de valoriser les efforts déjà réalisés et d’améliorer son éligibilité aux aides publiques.

Bien que les premiers échanges, avec les services de l’État, ont été encourageants, le projet, qui concernerait aussi bien le secteur public que privé, à l’échelle des trois municipalités, n’exclut pas, en cas de non-sélection, une candidature ultérieure.

Dany Ollivier - Autrice

mercredi 22 janvier 2025

Pontorson et Wassenberg : plus de cinquante ans de jumelage

Né dans l'élan d'une Europe en quête de paix et d'unité, le jumelage, entre Pontorson et Wassenberg, demeure. Lors de l’Assemblée Générale, la présidente a dévoilé le programme 2025

Les membres du bureau
Représentation photographie : Marina Maubêche (trésorière), Claude Baron (vice-Président), Hélène Macé (présidente), Michel Percevault (vice-Président), Christelle Dobetzky (deuxième adjointe à la culture et à l’évènementiel) et Dominique Bretteville (peintre et photographe)
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Les jumelages et l’Europe

Subséquemment à la seconde guerre mondiale,  les jumelages se sont imposés comme un outil essentiel pour bâtir une Europe unie, fraternelle et en paix. Quoi de mieux qu’une action communautaire, d'ordre aussi bien politique que financière, des collectivités locales pour obtenir l’adhésion et l’implication des citoyens à ce qui fut une belle idée ? Les échanges entre villes partenaires de cultures différentes, célébraient la diversité et la richesse de notre continent. Mais,  qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Face aux eurocrates qui ne font que croître, à une administration alourdie et uniformisante, à des normes contraignantes et des taxes omniprésentes, le rêve semble, souvent, s’éloigner. Pourtant, il semble crucial, pour que notre humanité triomphe, de continuer à encourager ces rencontres internationales.

Pontorson et Wassenberg : un jumelage de longue date

L’année 2024 marquait le 56ᵉ anniversaire du jumelage entre Pontorson et Wassenberg. Lors de l’Assemblée Générale du 24 novembre 2024, Michel Percevault, vice-président, a souligné le manque d’adhérents, rendant difficile l’obtention de subventions européennes. Retour sur les données : la commune a accordé un soutien financier de 1 000 euros pour l’année 2024 et Christelle Dobetzky, deuxième adjointe à la culture et à l’évènementiel, a annoncé une aide exceptionnelle pour le repas de 2025.
Par ailleurs, le rapport moral et le bilan financier, de l’association, ont été approuvés à l’unanimité.
 
Les activités prévues lors des Journées Européennes à Pontorson

Hélène Macé, présidente du comité, a détaillé les activités du grand week-end de l’Ascension 2025, organisées, à Pontorson, du 29 mai au 1ᵉʳ juin. A noter que les familles pontorsonnaises accueilleront leurs homologues allemandes chez elles, renforçant d’autant les liens d’amitié.

- Jeudi 29 mai : départ à 7 h 30, visite de l’abbaye du Mont-Saint-Michel à 9 h suivie d’une messe à l’église paroissiale à 11 h ;
- Vendredi 30 mai : courses hippiques à l’hippodrome dès 14 h, avec le Prix Wassenberg en point d’orgue. Un repas à 20 euros (hors boissons) clôturera la journée ;
- Samedi 31 mai : visite du scriptorial d’Avranches à 10 h, cérémonie officielle à Pontorson vers 17 h, suivie d’un dîner offert par la mairie (boissons non comprises) et d’une soirée dansante animée par une chanteuse.

Rendez-vous en novembre 2025

La prochaine Assemblée Générale est programmée pour le dimanche 23 novembre 2025.

La réunion s’est conclue par l’élection du tiers sortant, avec 35 votants, et un vin d’honneur.

Dany Ollivier - Autrice

dimanche 5 janvier 2025

Commémoration de l'Armistice : entre hommage solennel et parcours d'un ancien militaire

Le 11 novembre 2024, Pontorson a célébré le 106ᵉ anniversaire de l'Armistice de 1918. Une cérémonie, empreinte de recueillement et d'hommages, où la mémoire des combattants d'hier a rencontré le parcours inspirant d'un ancien militaire d'aujourd'hui

Alain Thaëron
Photographie
: l’ancien militaire Alain Thaëron
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

La célébration de l'Armistice

Le lundi 11 novembre 2024, les élus, les autorités militaires et les porte-drapeaux ont commémoré, en fanfare, le 106e anniversaire de l’Armistice de 1918 de la Première guerre mondiale. Ce conflit, déclenché par l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche et de son épouse, a entraîné, le 2 août 1914, des millions de jeunes soldats, soi-disant « la fleur au fusil », vers les champs de bataille. Cependant, cet affrontement, que beaucoup pensaient court, a duré quatre longues années, fauchant la vie d’innombrables combattants français, allemands, anglais et américains. À Pontorson, l’affluence s’est rassemblée pour les honorer et réaffirmer l’importance de ce devoir de mémoire.

Une cérémonie solennelle et fédératrice

Après une messe du souvenir célébrée en l’église Notre-Dame de la Paix, le cortège a pris la direction de la place Leclerc pour se recueillir au Monument aux Morts. Des gerbes ont été déposées, les noms des soldats, tombés pour la France, ont été égrenés, suivis d’une minute de silence. Subséquemment, le défilé a rejoint la mairie où les porte-drapeaux ont posé devant une assistance émue. Le maire de Pontorson, André-Jean Belloir, a salué la mobilisation des habitants tout en regrettant, une nouvelle fois, l’absence des jeunes générations lors de ces commémorations. La cérémonie s’est conclue par un discours officiel et un vin d’honneur offert par la municipalité.

Une rencontre avec un témoin d’engagement

Ce moment de convivialité fut l’occasion d’une rencontre avec l’ancien militaire, de l’Armée de l’Air, Alain Thaëron.  Arborant plusieurs médailles, il raconte ses 25 ans de service : « J’ai fait des OPEX, je suis parti au Tchad, en Afghanistan au Tadjikistan, en Guyane, en Bosnie-Herzégovine et j’ai quitté l’armée en 2012 ». « Depuis 2021, je suis médiateur social dans les transports en commun, à Rennes, en partenariat avec le Star, au Médiateur social Pimms Médiation de Rennes. On fait de la prévention, de l’orientation, de l’information et de la gestion de conflits. Ce travail me plaît énormément ». Cet homme engagé incarne une reconversion réussie après une carrière militaire. Une trajectoire qui illustre, avec force, l’importance de transmettre des valeurs de service et de solidarité.

Dany Ollivier - Autrice

mercredi 18 décembre 2024

Se loger à Pontorson… et ailleurs… en France !

Face à la défaillance du logement français, la municipalité, de Pontorson, multiplie les initiatives pour répondre aux besoins des habitants. Entre une résidence, un lotissement et des habitations à loyer modéré (HLM), ces efforts traduisent une volonté d'attirer de jeunes familles tout en soutenant les populations les plus fragiles. Cependant, ces mesures seront-elles suffisantes pour relever les nombreux défis économiques, sociaux et écologiques ?

Résidence Les Bordeaux
Photographie : Inauguration, lundi 27 juin 2022, de la Résidence Les Bordeaux
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

La commune semble avoir pris conscience des difficultés de logement des Pontorsonnais. Les mesures prises, ou annoncées, seront-elles suffisantes ? La stratégie retenue et les dispositifs développés, pour attirer des couples avec des enfants en âge d'être scolarisé, est-elle judicieuse ? L’accès à un chez-soi adapté des jeunes, des familles impécunieuses et des anciens sera-t-il possible ?

Une réalisation majeure : la Résidence Les Bordeaux

La Résidence Les Bordeaux est l’une de ces constructions qui permet, entre autres, aux personnes âgées, de rester plus autonomes, plus indépendantes. Elle est ancrée, par des liens multiples et complexes, à l’époque contemporaine. Par ailleurs, elle est esthétique et proche des commerces.

Elle a été inaugurée, le 27 juin 2022, à 15 heures, en présence, notamment, d’André-Jean Belloir Maire de Pontorson, entouré de son équipe, de Valérie Nouvel, Conseillère départementale, de Frédéric Hardy, Directeur Général et de Jean-Pierre Festoc, 2ème Vice-Président de La Rance Groupe ActionLogement. Quatorze entreprises sont intervenues pour un coût de 4 185 000 euros.

Les lotissements Philippote centre et sud : un pari sur l'avenir

Lors du conseil du 8 novembre 2023, les futurs lotissements nommés Philipotte ont été évoqués. Ces aménagements s’inscrivent dans une démarche anticipant la loi « Climat et résilience », du 22 août 2021 visant le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à l'horizon de 2050. Pour soutenir la démographie locale et maintenir les effectifs scolaires, la ville a acquis des parcelles destinées à accueillir 29 maisons individuelles. Ces terrains, déjà viabilisés, sont proposés à des prix compris entre 32 393 € HT et 44 205 € HT, pour des surfaces allant de 391 m² à 566 m². Ce projet est estimé à 1 059 574.62 € HT.

Une politique nataliste : « Il faut avoir une volonté politique forte pour aider les familles avec enfants en leur offrant une subvention importante », a plaidé, avec passion, André Denot, conseiller délégué. Ce point de vue est compréhensible dans la mesure ou l’école primaire a, récemment, perdu une classe. Toutefois, de nombreux habitants jugent inéquitable de privilégier une catégorie de la population au détriment des autres.

Le lotissement rue Hédou : du logement social en perspective

Lors du conseil municipal du 18 décembre 2023, les propriétés communales ont été évoquées. A la suite de la construction La Résidence Les Bordeaux, La Rance Groupe ActionLogement va bâtir douze habitations à loyer modéré soit 8 T2 et 4 T3 sur la partie Ouest de l’ancienne école maternelle Le Chat Perché située 7 rue Hédou. Conséquemment, un déclassement du domaine public vers le domaine privé a été nécessaire permettant, à la société HLM, d'acquérir les terres concernées pour un montant de 60 000 €. Ce projet complète l'offre existante tout en répondant aux besoins de ménages plus modestes.

Une crise du logement qui dépasse les frontières locales

Pontorson n'échappe pas à une problématique nationale. En France, des millions de personnes souffrent, encore, du mal-logement. Même pour les actifs, l'obtention d’une habitation appropriée reste un défi. Les propriétaires, eux aussi, ne sont pas épargnés : travaux d'isolation coûteux, augmentation indécente des prix de l'énergie sont autant de facteurs qui aggravent la précarité. Si les initiatives locales sont essentielles, elles ne suffisent pas à enrayer une situation instable de grande ampleur où les défis, écologiques et économiques, s'entrelacent.

Dany Ollivier - Autrice 

Trois parties simplifiées, de cet article, ont été publiées dans le journal LML de juillet 2022, décembre 2023 et janvier 2024.

mardi 12 novembre 2024

La ferme Galliplumes : un havre animalier à découvrir en famille

A Pontorson, la ferme Galliplumes a ouvert ses portes pour un week-end de découverte au cœur du monde animal. Fondée par Christopher Bassikejian et Romain Rubé, elle héberge plus de 150 animaux

Romain Rubé et Christopher Bassikejian
Photographie : un adorable mouton nez noir du Valais, Romain Rubé, soigneur animalier et Christopher Bassikejian, masseur-kinésithérapeute
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Le week-end des 14 et 15 septembre 2024, la ferme Galliplumes a ouvert ses portes à un public fourmillant et, majoritairement, parental, au lieu-dit La Saudrais, à Pontorson. Créée par Christopher Bassikejian, masseur-kinésithérapeute, et Romain Rubé, soigneur animalier, cette exploitation singulière leur permet de partager, avec de nombreuses familles, leur amour des bêtes et leur savoir-faire.

Installés, initialement, au Val-Saint-Père, ils ont débuté leur aventure avec un élevage de gallinacés, ce qui inspira le nom « Galliplumes ». En janvier 2024, ils ont franchi une étape importante en s’installant à Pontorson où ils hébergent, aujourd’hui, plus de 150 animaux : la jument star « Kiss me the first », des chèvres, des cochons laineux, des lapins, des moutons nez noir du Valais , des poules, des vaches, etc. Leur projet de ferme pédagogique est un sanctuaire animalier de l’économie sociale, à la fois, altruiste, pédagogique et éducatif. Cette belle initiative pourrait, à petite échelle, sensibiliser les enfants au respect de la nature, des animaux et, conséquemment, favoriser une prise de conscience aux enjeux sociétaux et environnementaux actuels.

« Nous aimons nos bêtes. Nous ne les tuons pas et ne les mangeons pas. Ce sont des animaux d’ornement et de compagnie. Nous sommes là pour les montrer aux visiteurs. » souligne Christopher Bassikejian. Dans la même veine, Romain Rubé renchérit : « Aucun animal n’est élevé pour finir dans l’assiette. La compagnie, le plaisir, l’entretien… les bichonner tout simplement. »

Seule ombre au tableau : le barbecue où les saucisses ont fait office de restauration tout au long du week-end. Une touche contradictoire pour un dessein prônant la sensibilisation au bien-être animal qui n'a, toutefois, rien entamé au succès de l'évènement.

Dany Ollivier - Autrice

vendredi 1 novembre 2024

Forum des associations : plaidoyer pour un lieu plus adapté aux acteurs solidaires et culturels

Installé, depuis plusieurs années, au complexe sportif de Pontorson, le forum des associations peine à offrir, aux structures caritatives et culturelles, un espace adapté pour valoriser leurs actions

Complexe sportif
Photographie : le complexe sportif de Pontorson où a eu lieu le forum des associations du 06 et 07 septembre 2024 
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Depuis quelques années, le forum des associations de Pontorson, organisé par la municipalité, se tient, début septembre, au complexe sportif de la rue de Rennes, un choix qui fait débat. Bien que cet espace, très… rectangulaire, se prête, avec succès, aux organisations sportives, le cadre, assez rigide et impersonnel, semble peu adapté au tissu caritatif et culturel.

Pour ces structures, dont certaines rencontrent des difficultés à valoriser leurs activités et à attirer de nouveaux adhérents, un endroit plus accueillant permettrait de mettre en avant la diversité des offres locales. La salle des fêtes, par exemple, avec sa disposition plus conviviale et modulable, offrirait un cadre plus en phase avec les objectifs de ces groupements, favorisant un dialogue direct et engageant avec le public. À défaut, la salle polyvalente ou, idéalement, une future Maison des Associations, pourrait, peut-être, répondre à ces besoins.

La médiathèque ne se prête pas, non plus, à un tel rassemblement comme l’a démontré une expérience, peu concluante, dans le passé.

En définitive, un changement de lieu, lors du forum annuel, pour les associations caritatives et culturelles, pourrait renforcer leur impact auprès des habitants, en leur offrant une vitrine plus adaptée.

Dany Ollivier - Autrice

jeudi 17 octobre 2024

Parenthèses de Vies : une Flamme Olympique au cœur du Mont-Saint-Michel et une exposition pour immortaliser l'évènement

L'association Parenthèses de Vies, qui œuvre pour l'inclusion à travers des animations sportives, a eu l'honneur de participer au relais de la Flamme Olympique le 31 mai 2024, au Mont-Saint-Michel. Pour célébrer cet événement mémorable, une soirée spéciale, s’est tenue, le 29 août 2024, à la salle des fêtes de Pontorson. L’exposition photographique de Lau Mao, dédiée à la voile et aux paysages marins, s’est poursuivie du 30 août au 5 septembre 2024

L'équipe de Parenthèses de Vies
Photographie : l’association Parenthèses de Vies, Christine Alix, présidente, Lau Mao, photographe, Anne-Marie Boëda trésorière, une partie de l’équipe et Gaya, la mascotte, s’apprêtent à dévoiler les surprises du jour
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Les associations jouent, actuellement, un rôle crucial dans la société civile, notamment dans le secteur caritatif, où elles œuvrent au bénéfice tant de la population que de l’État. Leur action constitue un contrepoids à la société de consommation, mais leur succès dépend des ressources financières disponibles, au même titre que les entreprises à but lucratif. Dans ce contexte, la communication pour la collecte de fonds s'avère essentielle, même pour des structures dont la philosophie est, pourtant, non commerciale. 

Subséquemment, la recherche de soutien auprès des municipalités, sponsors et autres partenaires devient incontournable pour garantir le fonctionnement de ces organisations aidantes qui… ont besoin d’aide ! C’est le cas de Parenthèses de Vies, qui propose des animations sportives, notamment du golf et de la voile, accessibles aux valides comme aux personnes en situation de handicap.

Aussi, lorsque ce groupement charitable a été sélectionné pour participer au relais de la Flamme Olympique dont le parcours avait débuté à Cherbourg-en-Cotentin, traversé Saint-Lô avant d'atteindre son point culminant au Mont-Saint-Michel, le 31 mai 2024, dans la Manche, sa présidente, Christine Alix, a exprimé une vive émotion. En tant que portefaix, elle a souligné l'importance personnelle et symbolique de cet événement qui, pour elle, s’ancre dans l’histoire familiale en déclarant : « Mes grands-parents maternels Montois y reposent, ma mère, doyenne des élèves du Mont, a tenu un magasin vendant des cartes historiques Derveaux, mes parents s’y sont rencontrés et j’ai fait mes premiers pas sur l'îlot Tombelaine ».

Par ailleurs, le 29 août 2024, une soirée spéciale a été organisée pour célébrer cet événement. Le vernissage de l’exposition de la photographe professionnelle Lau Mao, spécialisée dans la voile et les paysages marins, a permis, aux invités, de revivre ce moment unique. La soirée a été marquée par des chansons, un cocktail et des surprises, telles que des statuettes offertes à quelques personnes sélectionnées pour leur soutien.

Dany Ollivier - Autrice


mercredi 25 septembre 2024

Pontorson célèbre la tradition ovine : entre dynamisation locale et questionnements éthiques

À Pontorson, aux portes du Mont-Saint-Michel, la Fête du Mouton fait son apparition, mêlant tradition et promotion de l'économie locale. Entre mini transhumance, démonstrations artisanales et valorisation des métiers de l'élevage, la municipalité cherche à se démarquer. Mais cette initiative, accueillie avec enthousiasme par certains, suscite des interrogations éthiques quant à la place de l'agneau dans nos folklores et, surtout, dans nos assiettes

Marie Landrac
Photographie : l’artisane tisserande Marie Landrac, majestueuse dans sa fonction de tisseuse de laine
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

La fête du mouton, traditionnellement marquée par une grande effervescence sur les marchés ovins africains, s'implante, désormais, en Normandie dans une démarche de dynamisation de l'économie locale. La municipalité de Pontorson, soucieuse de valoriser son territoire, n'a pas tardé à embrasser cette opportunité.

Dans la localité, il y avait, déjà, les mignons moutons volants de la rue de Tanis. En septembre 2023, des ovins en carton-pâte sont apparus aux ronds-points. Puis, le 6 juillet 2024, s'est tenue la première édition de la Fête du Mouton. L'événement a été marqué par une mini transhumance, vers les rives du Couesnon, d’une trentaine d’ovidés de l’Avranchin, d’une présentation de la race accompagnée de démonstrations de tonte, de l’activité de chiens de troupeau, d’exposants et, bien sûr, d’une restauration à base… d’agneau !

Parmi les participants, l'Agripôle de Saint-Hilaire-du-Harcouët a présenté ses formations dans les domaines de l'environnement et du vivant, du cheval et de l'agriculture. La peintre et photographe locale, Dominique Bretteville, et l’artisane et tisserande, Marie Landrac, ont vendu leurs créations.

Ainsi, la petite ville aux portes d’un lieu d’exception, Le Mont-Saint-Michel, semble vouloir se distinguer de sa célèbre voisine en capitalisant sur les ovidés, au point de s'autoproclamer « La cité du Pré-Salé ». Cependant, certains habitants accueillent cette initiative avec scepticisme, jugeant l'identité du lieu plus approprié à celui de « la Merveille » et quelques Pontorsonnais l’affirment : « Nous ne sommes pas des moutons ! ».

Par ailleurs, si cette manifestation met à l'honneur une pratique ancestrale, une question demeure : à l'avenir, nos descendants ne s'indigneront-ils pas que, au XXIe siècle, nous continuions à sacrifier de jeunes agneaux pour les dévorer, tels les ogres des contes d'antan des enfants ?

Dany Ollivier - Autrice

dimanche 22 septembre 2024

Des moutons sont apparus aux ronds-points de Pontorson

Une opération de communication sous le signe des moutons

Photographie : le rond-point en direction d’Avranches et du Mont-Saint-Michel - Septembre 2023
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Pontorson, la ville aux portes d’un lieu d’exception, Le Mont-Saint-Michel, est atteinte de « moutonnite » aiguë, voire chronique. Avec un atout comme « la Merveille », cette opération de communication, avec des moutons, est-elle cohérente ?  Quoi qu’il en soit, la municipalité s’est autoproclamée  « La cité du Pré-Salé ». Certains Pontorsonnais sont réticents à l’idée… 

Dany Ollivier - Autrice

Une partie simplifiée, de cet article, a été publiée, dans le journal LML, de septembre 2023.

samedi 7 septembre 2024

La gestion comptable d’une petite ville (première partie)

Dans un contexte économique tendu, marqué par une inflation de 6 % en 2022, la ville de Pontorson a élaboré un plan financier respectant les priorités définies par la loi de finances 2023

Photographie : Vincent Bichon, 1er Adjoint (Finances, environnement et aménagement du territoire), André-Jean Belloir, maire de Pontorson, Rachelle Trincot, maire déléguée de Vessey, Christelle Dobetzky, 2ème Adjointe (Culture et événementiel) et quelques Pontorsonnais attentifs - 9 février 2023
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

Dans la mesure ou la gestion comptable obligée, des communes françaises, est régie par des lois strictes fixées, notamment, par le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), la comptabilité d’une petite ville, comme Pontorson, est un document essentiel pour l'organisation des finances locales. Cet écrit présente les prévisions de recettes et de dépenses pour l'année à venir. Il intègre diverses sources de revenus telles que les taxes foncières, les subventions et les frais de permis, tout en planifiant les dépenses liées aux salaires, à l'entretien des infrastructures et aux services publics. La gestion financière dépend de la taille de la commune, de ses ressources disponibles et de ses priorités.

En conséquence, le conseil municipal s’est réuni, le 9 février 2023, à la mairie. Il a, dans un contexte économique de ralentissement de croissance et d’une inflation de 6 %, en 2022, élaboré et voté, à l’unanimité, le budget annuel de la commune en respectant les règles et les procédures légales.

Selon Vincent Bichon, maire délégué, la répartition des dépenses, pour l'exercice 2022, était la suivante : 53 % pour les charges de personnel, 31 % pour les charges générales, 9 % pour la gestion courante, 5 % pour l'atténuation des charges et 2 % pour les charges financières. Du côté des recettes, 47 % provenaient des impôts et taxes, 36 % des dotations et subventions, 11 % des produits et services, 2 % pour les produits de gestion courante, 2 % pour les produits exceptionnels et 2 % pour l'atténuation des charges.

Sachant qu’en 2023, les principales mesures de la loi de finances imposaient de protéger les ménages, les entreprises et les collectivités face à la hausse des coûts énergétiques, de financer, massivement, les missions régaliennes de l'État, de renforcer l'investissement lié à l'éducation et maîtriser la dépense publique tout en soutenant la transition écologique.

Dany Ollivier - Autrice

Une partie simplifiée, de cet article, a été publiée dans le journal LML de février 2023.


dimanche 18 août 2024

La mobilisation, du 23 juin 2022, dans l’Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes de l'Estran, a-t-elle permis une amélioration des conditions de travail du personnel et de la qualité de vie des résidents ?

Le personnel soignant, de l’Etablissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), du Centre Hospitalier de L'Estran de Pontorson est-il, toujours, en crise ?

Photographie : le personnel soignant de l’EHPAD, du Centre Hospitalier de L'Estran de Pontorson, le 23 juin 2022
Crédit photo : Dany Ollivier
Cliquez sur la photo pour l’agrandir !

La financiarisation croissante des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), combinée aux logiques comptables et aux pressions managériales, entraîne une détérioration notable des conditions de travail pour le personnel et une baisse de la qualité de vie des résidents.

Le métier de soignant, souvent perçu comme un véritable sacerdoce, est devenu de plus en plus exigeant, au point de laisser les personnes âgées en souffrance.

Face à cette situation alarmante, le personnel de l’EHPAD du Centre Hospitalier de l’Estran, sous l’égide de la Confédération Générale du Travail (CGT), s’est mobilisé, le vendredi 23 juin 2022 à 13 h 30, pour exprimer son désaccord. Quelques automobilistes de passage ont manifesté leur soutien en klaxonnant.

Pour mieux cerner la gravité de la situation, la parole a été donnée aux infirmiers et aides-soignants qui subissaient, ou subissent encore, cette pression au quotidien.

« Je dénonce le surmenage. Des collègues sont en arrêt pour cause de burnout. Nous portons une charge émotionnelle trop lourde. On nous en demande toujours plus. On est épuisé physiquement et moralement. Il y a eu plusieurs suspensions. On nous rappelle pendant nos congés pour remplacer des collègues absents et non remplacés et on nous culpabilise si on refuse. Cela crée une fatigue morale. On n’est pas des machines mais des humains qui travaillent avec des humains », déclare Tiphaine, infirmière de 32 ans, avec 12 ans de service à son actif.

« Il nous faut plus de personnel. Sur les unités d’EHPAD, nous sommes deux soignants pour vingt-cinq résidents. Actuellement, une seule infirmière s’occupe de cinquante résidents alors qu’il en faudrait quatre. Heureusement, les résidents sont compréhensifs ; ils voient notre surcharge de travail et n’osent plus demander de l’aide même lorsqu’ils en ont besoin. L’EHPAD est devenu le parent pauvre de l’hôpital. On bricole sur le dos de nos anciens. En 25 ans de carrière, je n’ai jamais vu des conditions aussi dégradées », témoigne Céline, aide-soignante de 48 ans.

« Notre vie privée en souffre également. Certains soignants envisagent même une reconversion, pour pouvoir démissionner le plus rapidement possible, alors qu’on a déjà du mal à recruter », ajoute Cindy, agent de service hospitalier faisant fonction d’aide-soignante, âgée de 30 ans.

En résumé, les revendications des employés médicaux ont été explicites : non aux rappels à domicile, plus de personnel, y compris pour le service d’hygiène, et davantage de reconnaissance et de respect. Il est, en effet, essentiel de considérer le bien-être des salariés autant que celui des résidents  pour un fonctionnement harmonieux des EHPAD.

Plus de deux ans plus tard, la situation a-t-elle évoluée dans le bon sens ?

Dany Ollivier - Autrice

Les témoignages de cet article ont été publiés, pour la première fois, dans le journal LML de juillet 2022.