vendredi 30 mai 2025

Sabine Paszinski a exposé à la Maison des Polders

À Roz-sur-Couesnon, dans l’ombre bienveillante d’une demeure séculaire, reconvertie en musée, une artiste dévoile son monde intérieur

Sabine Paszinski
Photographie : Sabine Paszinski à la Maison des Polders de Roz-sur-Couesnon
Crédit photo : Dany Ollivier
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Une immersion entre art et mémoire à Roz-sur-Couesnon

C’est, au cœur des Polders, dans une charmante bâtisse en vieilles pierres du XVIIe siècle, empreinte de sérénité, de spiritualité et métamorphosée en un espace muséographique, que s’est déployé l’univers pictural de Sabine Paszinski. Mercredi 21 mai 2025, l’autrice de ces lignes, a découvert bien plus qu’une exposition : un pan d’histoire. L’ancien domaine, restauré avec soin, accueille une rétrospective dédiée à la conquête humaine sur les terres marines, illustrant l’édification de 3 000 hectares d’espace clos conquis sur les eaux, devenus terres fertiles. C’est dans cette atmosphère, chargée de mémoire et d’iode, que l’artiste a  exposé, avec enthousiasme, ses œuvres.

Un inconscient à l’action : entre perception et illusion

L’inconscient, très présent, de la créatrice interrogent la perception visuelle. Car si l’œil perçoit, que voit-il vraiment ? Le cerveau du spectateur interprète, invente et projette. Des formes surgissent, ambiguës ou familières. Ces phénomènes de paréidolie, où l’on croit reconnaître visages ou objets dans des structures aléatoires, témoignent d’un dialogue constant entre perception et illusion. L’art abstrait fini par déclencher des stimuli visuels qui provoquent des images signifiantes.

L’apprentissage de la peinture

Née en 1958 à Reims et, désormais, installée à Sains, Sabine Paszinski a été, très tôt, saisie par la nécessité de peindre. Elle fit ses premières gammes artistiques dans les ateliers de Madeleine Derrien, où elle apprit la gamme chromatique, les ombres et toutes les subtilités de la lumière et de la couleur. Sa formation s’est étoffée, au fil de ses pérégrinations à travers les grandes villes de France, guidée par une quête constante de rigueur et d’exigence. Aujourd’hui, encore, elle poursuit son perfectionnement, à l’Académie Malouine d’Arts Plastiques, et continue d’affiner un geste, une vision, une présence. Pour elle, l’art est un apprentissage perpétuel et les enseignants doivent être… compétents !

Une carrière appréciée mais loin de l’univers artistique

Avant de se consacrer, pleinement, à la création, Sabine Paszinski mena une carrière discrète mais essentielle au sein du service public. Conseillère financière, puis responsable d’exploitation à La Poste, dans le secteur de Fougères, elle y exerça avec fermeté et détermination. Actuellement retraitée, épanouie et à l’âge de tous les possibles, elle revendique cette liberté propice aux élans créatifs. 

Présidente, depuis vingt ans du Groupement Artistique Pontorsonnais

Depuis 2005, Sabine Paszinski préside le Groupement Artistique Pontorsonnais (GAP), fondé en 2000 par le peintre et restaurateur André Damotte, chantre d’un art sincère et généreux, dont la devise était : « Peinture à l’huile, Cuisine au beurre ». Cette association normande fédère, depuis un quart de siècle, des créateurs, de la région, œuvrant dans des disciplines variées : peinture, sculpture, céramique, photographie, vitrail, entre autres.

Subséquemment, Sabine Paszinski peint pour exposer et se faire connaître ; le dénouement heureux sera, peut-être, la règle du genre.

Ses expositions...

Pontorson : 2002 à 2025 ;
Ardevon : 2003 ;
Bazouges-la-Pérouze : 2004 à 2006 ;
Saint-James : 2008 à 2009 ;
Sains : 2009 à 2015 ;
Hirel : 2010 ;
Macey : 2015 à 2016 ;
Pleine-Fougères : 2016 à 2017, 2019, 2022 et 2024 ;
Roz-sur-Couesnon : 2016 à 2019 et 2025 ;
Saint-Broladre : 2019, 2022 à 2024 ;
Avranches : 2021 ;
Paris : 2022 ;
Châlons-en-Champagne : 2023

Dany Ollivier - Autrice

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dimanche 11 mai 2025

Dans l’Atelier et dans la Vie : une aventure artistique et personnelle enracinée en Normandie

Installés en Normandie, Serge et Pascale Nouailhat tissent, depuis quarante ans, un dialogue sensible entre peinture et art verrier. Entre encres, acryliques et verre thermocollé, leur travail dévoile deux univers différents mais complémentaires

Serge et Pascale Nouailhat de l’Atelier PassLumière
Photographiederrière Serge et Pascale Nouailhat, en blanc, noir et rouge, une composition à quatre mains
Crédit photo : Dany Ollivier
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Rencontre, jeudi 08 mai 2025, avec Serge et Pascale Nouailhat dans un lieu, en vieilles pierres, à l’atmosphère particulière : l’ancien prêche protestant de Pontorson

C’est sur les bancs de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art, dans le XVe arrondissement de Paris, que le couple d’artistes s’est rencontré. Serge, né à Rennes, et Pascale, native de Neuilly-sur-Seine, ont uni leurs parcours professionnels et personnels pour construire une œuvre nourrie de leur sensibilité respective.

Un atelier en Normandie

Installés, depuis 1984, à Mortain-Bocage, en Normandie, ils y ont fondé l’Atelier PassLumière, un espace de création partagé. Serge est spécialisé dans le travail du verre. Il maîtrise la technique du « fusing », une méthode de thermocollage qui lui permet de créer des superpositions contemporaines. Parallèlement, il intervient sur des chantiers de vitraux, notamment dans des édifices religieux, où il s’inscrit dans une tradition artisanale exigeante. « Le vitrail est un art humble. Dans les églises, je ne suis pas un créateur libre, mais un serviteur », confie-t-il. De son côté, Pascale, ancienne illustratrice, est inspirée par les bosquets et le littoral. A travers des techniques mixtes, elle explore les formes et les nuances, mêlant encres de Chine - qui se façonnent à-plat - et acryliques. Elle intervient, également, au Musée d’art moderne Richard Anacréon de Granville.

Deux artistes, deux énergies

Le couple cumule quarante années de pratique artistique. Chacun développe son propre langage visuel mais leur démarche commune est déterminante. « Je porte ma tenue de combat et je me lance avec fougue », raconte Pascale. « Je bataille sur mes toiles, inspirée par la nature, et, en particulier, par les arbres. » Son geste est vif, physique, particulièrement énergique.

Des expositions à ne pas manquer

Les deux artistes exposent régulièrement, deux à trois fois par an, lors de présentations de quinze jours environ. Leurs œuvres, aux déterminations dramatiques et aux résolutions, certes différentes, offrent un dialogue complémentaire entre les matières et les lumières.

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
Exposition vente « Encres et Verres » à la salle du Prêche de Pontorson
Les jeudis, vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 30 mai 2025
Entrée libre de 11 h 00 à 19 h 00

jeudi 24 avril 2025

Le Groupement Artistique Pontorsonnais célèbre ses noces d’argent tout en préparant son 23ème salon

Depuis 25 ans, le Groupement Artistique Pontorsonnais (GAP) réunit, au cœur de la baie du Mont-Saint-Michel, des artistes passionnés qui partagent leur créativité avec le public 

Les membres du GAP et l'invité d'honneur
Photographie : Josefina Even, Michel Dauguet et sa sculpture en bois (tilleul) à l’apparence métal bleu brillant, Sabine Paszinski présidente, Gilbert Denou, Corinne Pluchart et Dominique Bretteville trésorière
Crédit photo : Dany Ollivier
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Un tremplin pour les artistes

S'intégrer à un collectif artistique représente une opportunité précieuse pour les créateurs en quête de visibilité, d’échanges et de soutien. Ces structures jouent un rôle clé dans leur parcours esthétique en facilitant l’accès à un réseau de professionnels. Subséquemment, les peintres, galeristes, critiques, commissaires, et cetera ouvrent la voie à de nouvelles collaborations, ventes ou vernissages. L’exposition collective ou individuelle constitue, de fait, un levier essentiel pour se faire connaître. En offrant des vitrines physiques régulières, les associations contribuent à la diffusion des œuvres et à la promotion des talents.

Par ailleurs, ces espaces favorisent l’entraide. Échanger autour des difficultés rencontrées, partager des conseils ou simplement trouver un soutien moral peut s’avérer déterminant pour les artistes en début de carrière. Enfin, en fédérant leurs membres, les communautés peuvent peser dans les décisions culturelles locales et défendre les droits des adhérents auprès des institutions.

Au cœur de la baie du Mont-Saint-Michel : le Groupement Artistique Pontorsonnais

Implanté à Pontorson, en Normandie, le Groupement Artistique Pontorsonnais (GAP) fondé, en 2000, par le peintre, sculpteur et restaurateur André Damotte, dont la devise était : « Peinture à l'huile, Cuisine au beurre », fédère, depuis un quart de siècle, des créateurs, de la région, œuvrant dans des disciplines variées : peinture, sculpture, céramique, photographie, vitrail, entre autres.

Cette association s’est donnée pour mission de dynamiser la vie culturelle locale à travers l’organisation d’expositions et de manifestations artistiques. Le GAP se distingue par sa volonté d’encourager le dialogue entre créateurs, de soutenir les initiatives individuelles, collectives et d’ouvrir ses portes aux concepteurs désireux de s’investir.

La réunion de préparation

Le 17 avril 2025, les membres se sont réunis au Centre Culturel de Pontorson pour célébrer les 25 ans de l'association - ses noces d’argent - et préparer la 23ème édition du Salon d’Art Contemporain, prévu les 10 et 11 mai 2025. Fidèle à son esprit d’origine, le GAP continue de faire rayonner l’Art dans la baie du Mont-Saint-Michel.

Cette édition printanière ralliera les sept membres actuels ainsi que l’invité d’honneur : le sculpteur sur bois Fougerais, formé à l’ébénisterie d’art, Michel Dauguet, âgé de 72 ans. Parmi les adhérents, certains rappellent leur parcours singulier : « Je suis catégorisée comme photographe mais je suis peintre », soulignait Dominique Bretteville, en 2023, tandis que, la même année, Gilbert Denou, autodidacte, affirmait peindre depuis deux décennies.

« Je pars toujours de l’écriture avant de peindre », explique, lors de cette rencontre 2025, Corinne Pluchart. « Nous sommes des artistes amateurs mais expérimentés », renchérit, Sabine Paszinski, présidente du GAP depuis 2006, résumant, de la sorte, l’esprit d’un mouvement où la passion ne cède pas la place.

Dès lors, si cet amour de l’Art reste, dans le contexte local et contemporain de l’époque, il devient, socialement, indispensable puisqu’il conduit, logiquement, à une fin… coruscante !

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
23ème salon d’Art contemporain
Samedi 10 et dimanche 11 mai 2025 à la salle des fêtes de Pontorson
Entrée libre de 10 h 00 à 18 h 00
Tombola : un tableau de Patrick Marguet et autres lots à gagner
Invité d’honneur Michel Dauguet sculpteur
Avec, par ordre alphabétique :
Fabienne Arias-Petit peintre
Dominique Bretteville peintre et photographe
Gilbert Denou peintre
Josefina Even peintre
Patrick Marguet peintre
Sabine Paszinski peintre
Corinne Pluchart poète et peintre


dimanche 20 avril 2025

Portrait d’un artiste amateur, autodidacte et daltonien, guidé par la passion

Autodidacte passionné et artiste curieux, Christian Bessonneau peint malgré un inconvénient visuel assez courant chez les hommes : le daltonisme. Entre souvenirs d’enfance, retour tardif à la peinture et perception des couleurs, il dévoile son instinct créatif

Christian Bessonneau
Photographie : Christian Bessonneau
Crédit photo : Dany Ollivier
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La révélation

C’est dans les années soixante, dans leur maison en Normandie, que les parents de Christian Bessonneau accueillirent un artiste au talent singulier : un créatif qui peignait, exclusivement, au doigt. Ce passage marquant laissa une empreinte durable sur l’adolescent qui, dans la foulée, reçut des tubes de peinture et du carton, qu’il choisit d’utiliser avec des pinceaux. C’est ainsi qu’il s’éprit de liants et de diluants.

À la croisée des chemins

La vie, cependant, le mena sur un autre chemin. Installé dans les Yvelines, il devint autocariste indépendant, un métier exigeant auquel il consacra toute son énergie. Pendant de nombreuses années, la peinture resta en suspens, mise de côté par les impératifs professionnels. Il faudra attendre 2012 pour qu’il renoue avec les pinceaux. Depuis, sans avoir reçu de formation artistique, il explore, guidé par le plaisir de façonner, le monde de la chromatologie en autodidacte.

Un peintre daltonien

L’œil humain ne perçoit qu’une infime partie du spectre électromagnétique : la lumière visible. C’est elle qui active le système visuel et permet, au cerveau, de construire une image de la réalité du monde. Or, ce qui distingue le peintre amateur, c’est sa perception des couleurs. Atteint de dyschromatopsie, une forme de daltonisme qui peut atteindre des personnes qui, par ailleurs, possèdent une vision capable d'accomplir des fonctions précises tout en étant dans l'impossibilité de distinguer, comme dans ce cas, le rouge et le vert qui apparaissent brunâtres. 

« Bien que je confonde certaines couleurs, les visiteurs de mes expositions sont, souvent, surpris par la richesse de mes nuances que je ne perçois, pourtant, pas moi-même », confie-t-il. Comme si l’œil ne voyait pas tout, mais que quelque chose de plus subtil, complétait le tableau. Dès lors, si la distinction des couleurs, dans le contexte médical actuel, semble impossible, elle devient, artistiquement, possible.

Les expositions

Au fil des années, il a vendu, sur des coups de cœur, quelques œuvres  et, touché par les rencontres, en a offert d'autres. Depuis quatre ans, il expose, régulièrement, dans le cadre de l’exposition « Plein’Art » de Pleine-Fougères, un rendez-vous annuel qui se tient entre fin octobre et début novembre. Une aventure qu’il compte bien poursuivre, en 2025, avec la même passion et le même regard sincère posé sur la toile.

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
Exposition « Plein'Art »
01 et 02 novembre 2025
Mairie de Pleine-Fougères
1 rue de Normandie 35610
Tél. : 02 99 48 60 46

mardi 15 avril 2025

Le cyclisme : un engagement à la croisée du sport, du bien-être et du lien social

Ancien autocariste et passionné, depuis l’enfance, de vélo, Christian Bessonneau, aujourd’hui âgé de 78 ans, continue d’arpenter les routes à raison de plusieurs milliers de kilomètres par an. Président du Club Cyclotourisme de Pleine-Fougères, il milite pour une pratique accessible à tous

Christian Bessonneau
Photographie : Christian Bessonneau
Crédit photo : Dany Ollivier
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Des problèmes de santé physique ? Le vélo ! Des gênes psychiques ? Le vélo ! Une autre difficulté ? le vélo vous dis-je !

Un changement de roues

Chez lui, c’est le vélo qui est le roi ! À 78 ans, Christian Bessonneau, ancien autocariste dans les Yvelines et ex-conseiller municipal, affiche une forme olympique. Président du Club Cyclotourisme de Pleine-Fougères, créé en 2010, il parcourt, chaque année, entre 8 000 et 10 000 kilomètres à vélocipède. Françoise Pannetier, son épouse et secrétaire de l'association, âgée de 76 ans, n’est pas en reste avec ses 5 000 à 6 000 kilomètres annuels. Un mode de vie actif qui illustre les bienfaits durables de la pratique cycliste sur la santé.

Un bien-être physique et psychique

Affiliée à la Fédération Française de Cyclotourisme, l’organisation permet, à ses membres, de découvrir, chaque année, de nouvelles régions tout en entretenant leur condition physique. Car, au-delà du plaisir de la route, le cycle est, à tout âge, un véritable allié santé. Il stimule le système cardiovasculaire, améliore la capacité respiratoire, renforce les muscles et, selon les neurosciences, soutient les fonctions cérébrales. Réduction du stress, meilleure concentration, sensation de bien-être : les effets bénéfiques sont multiples.

« L’entraînement en endurance est certes efficace pour préserver les structures cérébrales, mais l’entraînement en force fait encore mieux, notamment en matière de mémorisation, d’attention, de temps de réaction, de planification des tâches et d’organisation spatiale », rappelait Anthony Sanchez dans le magazine « Sport et Vie » n° 182 de septembre 2020.

Les objectifs

Fort de ces avis autorisés, le moniteur pointilleux organise des réunions publiques pour sensibiliser le plus grand nombre aux vertus du cyclisme. Objectifs : favoriser une pratique accessible à tous et favoriser des sorties grand public. À plus long terme, il ambitionne de relancer une école de vélo. Détail révélateur de son exigence : il insiste sur l’importance de connaître, précisément, la longueur de l’entrejambe pour choisir une monture adaptée.

Un enjeu majeur

Reste un enjeu majeur : la sécurité des cyclistes. Alors que l'engouement, pour la bicyclette, ne faiblit pas, la question des aménagements, sur les routes départementales, demeure. La création de pistes cyclables adaptées serait un pas décisif pour protéger ces passionnés... en pleine santé.

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
Club Cyclotourisme de Pleine-Fougères
1 rue de Normandie
35610 Pleine-Fougères France
Tél. : 06 70 13 38 42
cyclotourismepleinefougeres@orange.fr

jeudi 10 avril 2025

Dans l’ombre des remparts disparus, les Pontorsonnades rejouent le Moyen Âge

Marchés d’artisans, danses d’époque et joutes festives : les Pontorsonnades reviendront en juin. Née en 2011, cette fête médiévale fera vibrer Pontorson au rythme de son histoire. Cependant, avant l’heure des réjouissances, place aux casse-têtes logistiques…

Patrick Fouchard
Photographie : maquette d’un château fort réalisée par Patrick Fouchard du Comité des Fêtes
Crédit photo : Dany Ollivier
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La naissance des Pontorsonnades

C’est en 2011 que les Pontorsonnades ont vu le jour, ouvrant les festivités avec un marché du livre consacré au Moyen Âge. Cette célébration, devenue incontournable, met en lumière l’histoire médiévale de Pontorson ainsi que son emplacement stratégique à la frontière de la Normandie et de la Bretagne. De plus, elle rend hommage à un patrimoine disparu : les fortifications et le château, fâcheusement, effacés du paysage.

Les Pontorsonnades en 2025

À l’approche de l’édition 2025, les préparatifs s’intensifient. Une réunion préparatoire, assurée par Noëlle Desgranges Adjointe, Dominique Meyer du Comité des fêtes et Christelle Dobetzky 2ème Adjointe (Culture et événementiel) s’est tenue mardi 04 février afin d’organiser cet événement familial, fondé sur la transmission, l’imaginaire et l’artisanat. Toutefois, maintenir vivante une telle manifestation exige bien plus que de la passion : il faut une organisation souple, un esprit créatif et l’engagement, sans faille, du tissu associatif local. 

Au cœur des débats : le placement des stands. Faut-il structurer le parcours en ligne droite ou opter pour un agencement circulaire ? Si aucune décision officielle n’a émergé de cette séance, les exposants pressentis, pour l’édition de juin, ont déjà tranché : le tracé devra former une boucle !

Pratique :
Les Pontorsonnades auront lieu samedi 28 et dimanche 29 juin 2025

Dany Ollivier - Autrice

dimanche 16 mars 2025

Pontorson et le recensement : entre délai officiel et pressions laconiques

Lors des vœux, du 10 janvier 2025, le maire de Pontorson s'est félicité des avancées de la ville ; il en a profité pour évoquer le recensement…

Le maire de Pontorson et les recenseuses 2025
Photographie : André-Jean Belloir, maire de Pontorson et les recenseuses 2025
Crédit photo : Dany Ollivier
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Lors de la présentation des vœux, vendredi 10 janvier 2025, du maire et de l’équipe municipale de Pontorson, à la salle polyvalente, le recensement de la population a été évoqué.

Cet outil est fondamental pour orienter les politiques publiques et répartir les ressources. Il permet d’anticiper les besoins en infrastructures et d’analyser l’évolution démographique. Conséquemment, il est obligatoire. Toutefois, la collecte de données s’accompagne de préoccupations croissantes sur la protection de la vie privée.

L’anonymat des personnes est encadré par des régulations strictes, comme le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), garantissant que les renseignements recueillis ne puissent pas être exploitées à d’autres fins que celles annoncées. Les avancées technologiques, entre chiffrement et technologie de stockage et de transmission d’informations, sécurisée et transparente, qui fonctionne sans organe central de contrôle (blockchain), renforcent la sécurité des informations. Néanmoins, certaines questions intrusives rendent les résidents soupçonneux. Exemples : Quel est le lieu de naissance de vos parents ? Quel est le nom de l’établissement dans lequel vous travaillez ? Quelle est l’adresse de votre lieu de travail ? Etc.

Par ailleurs, la population avait jusqu’au 15 février 2025 pour répondre, tranquillement, soit en ligne, soit par le biais d'un agent recenseur. Cependant, des pressions ont été exercées pour un retour diligent des questionnaires. Les codes personnels, distribués les 18 et 19 janvier, dans les boîtes aux lettres, s’accompagnaient d’une première incitation à répondre avant le 20 janvier ! Une première relance, publiée sur le réseau social de la commune le 30 janvier, menaçait de procédure contentieuse les Pontorsonnais qui n’avaient pas encore répondu ; une deuxième avant le 8 février pour, finalement, dépasser la date prévue.

Les enquêtes administratives ou commerciales soulèvent, pareillement, des interrogations quant aux limites de l’ingérence dans la sphère intime. Questions sur les revenus, croyances ou habitudes de consommation peuvent être perçues comme excessives, alimentant la méfiance du public. Face à cela, les citoyens disposent de droits pour refuser certaines sollicitations et exiger plus de transparence sur l’usage de leurs déclarations.

Entre nécessité statistique et respect des libertés individuelles, les sociétés modernes devront, continûment, « ajuster le curseur » si elles souhaitent préserver la confiance des habitants.

Dany Ollivier - Autrice

dimanche 16 février 2025

Pontorson : vers un objectif de territoire écologique

Engagée dans une démarche de transition environnementale, la commune de Pontorson pourrait intégrer un projet soutenu par l'État

Mairie de Pontorson
Photographie : mairie de Pontorson
Crédit photo : Dany Ollivier
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Le Grenelle de l’Environnement

Depuis 2007, la France réfléchie sur des projets nationaux colossaux nés du Grenelle de l'Environnement. L’aménagement de l’espace, du point de vue écologique, porte, actuellement, sur l’analyse des conditions de la territorialisation et la mise en exergue de la trame verte et bleue. 

La pollution, liée aux activités manufacturières et consommatrices, a entraîné la destruction d’écosystèmes, la fragmentation de milieux naturels et l’érosion de la biodiversité. Au niveau international, ce constat a conduit les Etats et les Organisation Non Gouvernementale (ONG) à formuler des objectifs pour préserver, à long terme, la nature. 

Les fondements scientifiques et l’appropriation, par les pouvoirs publics, des problèmes soulevés, à l’échelle locale, seront-t-ils judicieux ? Les incitations environnementales seront-elles, par le biais des taxes, punitives ou feront-elles appel à l’intelligence des habitants ? Quelques territoires français serviront de support à cette analyse.

La ville de Pontorson : un projet de planification écologique en partenariat avec l’État

Lors du conseil municipal du 16 décembre 2024, André-Jean Belloir, maire de Pontorson, a révélé que, pendant l’été, La Direction des Territoires et de la Mer (DDTM) a sollicité la commune afin d’envisager la mise en place d’un projet territorial axé sur la planification écologique. De plus en plus engagés sur ces enjeux, les services étatiques déclinent des mesures à tous les échelons, des régions au départements, en passant par les agglomérations.

Au niveau local, un rapport de la situation actuelle est envisageable, portant sur l’habitat, les modes de déplacement et l’alimentation. « La municipalité de Pontorson a intégré, dès 2014, ces préoccupations et commencé des travaux dans ce sens », a précisé le maire.

L’initiative proposée s’inscrit dans une expérimentation nationale : en 2025, dix communes seront sélectionnées pour bénéficier d’un financement de l’État. L’étude, évaluée à 100 000 euros, et prévue pour durer deux ans, comprendra une première phase de diagnostic en 2025, suivie d’une année de prise de décisions en 2026.

Cependant, Pontorson, seule, ne remplit pas les critères de sélection en raison de sa taille. Conséquemment, les autorités ont suggéré d’associer d’autres bourgades au territoire initial. La municipalité s’est, naturellement, tournée vers ses partenaires habituels : le Mont-Saint-Michel et Beauvoir. C’est un procédé qu’elle utilise de temps à autres.

Un cabinet spécialisé sera chargé d’établir les constats et sollicitera les municipalités pour recueillir des informations, organiser des ateliers et assurer l’hébergement des experts. Par ailleurs, Pontorson a demandé à ce que l’étude prenne en compte les actions environnementales mises en place, depuis 2014, afin de valoriser les efforts déjà réalisés et d’améliorer son éligibilité aux aides publiques.

Bien que les premiers échanges, avec les services de l’État, ont été encourageants, le projet, qui concernerait aussi bien le secteur public que privé, à l’échelle des trois municipalités, n’exclut pas, en cas de non-sélection, une candidature ultérieure.

Dany Ollivier - Autrice

mercredi 22 janvier 2025

Pontorson et Wassenberg : plus de cinquante ans de jumelage

Né dans l'élan d'une Europe en quête de paix et d'unité, le jumelage, entre Pontorson et Wassenberg, demeure. Lors de l’Assemblée Générale, la présidente a dévoilé le programme 2025

Les membres du bureau
Représentation photographie : Marina Maubêche (trésorière), Claude Baron (vice-Président), Hélène Macé (présidente), Michel Percevault (vice-Président), Christelle Dobetzky (deuxième adjointe à la culture et à l’évènementiel) et Dominique Bretteville (peintre et photographe)
Crédit photo : Dany Ollivier
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Les jumelages et l’Europe

Subséquemment à la seconde guerre mondiale,  les jumelages se sont imposés comme un outil essentiel pour bâtir une Europe unie, fraternelle et en paix. Quoi de mieux qu’une action communautaire, d'ordre aussi bien politique que financière, des collectivités locales pour obtenir l’adhésion et l’implication des citoyens à ce qui fut une belle idée ? Les échanges entre villes partenaires de cultures différentes, célébraient la diversité et la richesse de notre continent. Mais,  qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Face aux eurocrates qui ne font que croître, à une administration alourdie et uniformisante, à des normes contraignantes et des taxes omniprésentes, le rêve semble, souvent, s’éloigner. Pourtant, il semble crucial, pour que notre humanité triomphe, de continuer à encourager ces rencontres internationales.

Pontorson et Wassenberg : un jumelage de longue date

L’année 2024 marquait le 56ᵉ anniversaire du jumelage entre Pontorson et Wassenberg. Lors de l’Assemblée Générale du 24 novembre 2024, Michel Percevault, vice-président, a souligné le manque d’adhérents, rendant difficile l’obtention de subventions européennes. Retour sur les données : la commune a accordé un soutien financier de 1 000 euros pour l’année 2024 et Christelle Dobetzky, deuxième adjointe à la culture et à l’évènementiel, a annoncé une aide exceptionnelle pour le repas de 2025.
Par ailleurs, le rapport moral et le bilan financier, de l’association, ont été approuvés à l’unanimité.
 
Les activités prévues lors des Journées Européennes à Pontorson

Hélène Macé, présidente du comité, a détaillé les activités du grand week-end de l’Ascension 2025, organisées, à Pontorson, du 29 mai au 1ᵉʳ juin. A noter que les familles pontorsonnaises accueilleront leurs homologues allemandes chez elles, renforçant d’autant les liens d’amitié.

- Jeudi 29 mai : départ à 7 h 30, visite de l’abbaye du Mont-Saint-Michel à 9 h suivie d’une messe à l’église paroissiale à 11 h ;
- Vendredi 30 mai : courses hippiques à l’hippodrome dès 14 h, avec le Prix Wassenberg en point d’orgue. Un repas à 20 euros (hors boissons) clôturera la journée ;
- Samedi 31 mai : visite du scriptorial d’Avranches à 10 h, cérémonie officielle à Pontorson vers 17 h, suivie d’un dîner offert par la mairie (boissons non comprises) et d’une soirée dansante animée par une chanteuse.

Rendez-vous en novembre 2025

La prochaine Assemblée Générale est programmée pour le dimanche 23 novembre 2025.

La réunion s’est conclue par l’élection du tiers sortant, avec 35 votants, et un vin d’honneur.

Dany Ollivier - Autrice

dimanche 5 janvier 2025

Commémoration de l'Armistice : entre hommage solennel et parcours d'un ancien militaire

Le 11 novembre 2024, Pontorson a célébré le 106ᵉ anniversaire de l'Armistice de 1918. Une cérémonie, empreinte de recueillement et d'hommages, où la mémoire des combattants d'hier a rencontré le parcours inspirant d'un ancien militaire d'aujourd'hui

Alain Thaëron
Photographie
: l’ancien militaire Alain Thaëron
Crédit photo : Dany Ollivier
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La célébration de l'Armistice

Le lundi 11 novembre 2024, les élus, les autorités militaires et les porte-drapeaux ont commémoré, en fanfare, le 106e anniversaire de l’Armistice de 1918 de la Première guerre mondiale. Ce conflit, déclenché par l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche et de son épouse, a entraîné, le 2 août 1914, des millions de jeunes soldats, soi-disant « la fleur au fusil », vers les champs de bataille. Cependant, cet affrontement, que beaucoup pensaient court, a duré quatre longues années, fauchant la vie d’innombrables combattants français, allemands, anglais et américains. À Pontorson, l’affluence s’est rassemblée pour les honorer et réaffirmer l’importance de ce devoir de mémoire.

Une cérémonie solennelle et fédératrice

Après une messe du souvenir célébrée en l’église Notre-Dame de la Paix, le cortège a pris la direction de la place Leclerc pour se recueillir au Monument aux Morts. Des gerbes ont été déposées, les noms des soldats, tombés pour la France, ont été égrenés, suivis d’une minute de silence. Subséquemment, le défilé a rejoint la mairie où les porte-drapeaux ont posé devant une assistance émue. Le maire de Pontorson, André-Jean Belloir, a salué la mobilisation des habitants tout en regrettant, une nouvelle fois, l’absence des jeunes générations lors de ces commémorations. La cérémonie s’est conclue par un discours officiel et un vin d’honneur offert par la municipalité.

Une rencontre avec un témoin d’engagement

Ce moment de convivialité fut l’occasion d’une rencontre avec l’ancien militaire, de l’Armée de l’Air, Alain Thaëron.  Arborant plusieurs médailles, il raconte ses 25 ans de service : « J’ai fait des OPEX, je suis parti au Tchad, en Afghanistan au Tadjikistan, en Guyane, en Bosnie-Herzégovine et j’ai quitté l’armée en 2012 ». « Depuis 2021, je suis médiateur social dans les transports en commun, à Rennes, en partenariat avec le Star, au Médiateur social Pimms Médiation de Rennes. On fait de la prévention, de l’orientation, de l’information et de la gestion de conflits. Ce travail me plaît énormément ». Cet homme engagé incarne une reconversion réussie après une carrière militaire. Une trajectoire qui illustre, avec force, l’importance de transmettre des valeurs de service et de solidarité.

Dany Ollivier - Autrice

mercredi 18 décembre 2024

Se loger à Pontorson… et ailleurs… en France !

Face à la défaillance du logement français, la municipalité, de Pontorson, multiplie les initiatives pour répondre aux besoins des habitants. Entre une résidence, un lotissement et des habitations à loyer modéré (HLM), ces efforts traduisent une volonté d'attirer de jeunes familles tout en soutenant les populations les plus fragiles. Cependant, ces mesures seront-elles suffisantes pour relever les nombreux défis économiques, sociaux et écologiques ?

Résidence Les Bordeaux
Photographie : Inauguration, lundi 27 juin 2022, de la Résidence Les Bordeaux
Crédit photo : Dany Ollivier
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La commune semble avoir pris conscience des difficultés de logement des Pontorsonnais. Les mesures prises, ou annoncées, seront-elles suffisantes ? La stratégie retenue et les dispositifs développés, pour attirer des couples avec des enfants en âge d'être scolarisé, est-elle judicieuse ? L’accès à un chez-soi adapté des jeunes, des familles impécunieuses et des anciens sera-t-il possible ?

Une réalisation majeure : la Résidence Les Bordeaux

La Résidence Les Bordeaux est l’une de ces constructions qui permet, entre autres, aux personnes âgées, de rester plus autonomes, plus indépendantes. Elle est ancrée, par des liens multiples et complexes, à l’époque contemporaine. Par ailleurs, elle est esthétique et proche des commerces.

Elle a été inaugurée, le 27 juin 2022, à 15 heures, en présence, notamment, d’André-Jean Belloir Maire de Pontorson, entouré de son équipe, de Valérie Nouvel, Conseillère départementale, de Frédéric Hardy, Directeur Général et de Jean-Pierre Festoc, 2ème Vice-Président de La Rance Groupe ActionLogement. Quatorze entreprises sont intervenues pour un coût de 4 185 000 euros.

Les lotissements Philippote centre et sud : un pari sur l'avenir

Lors du conseil du 8 novembre 2023, les futurs lotissements nommés Philipotte ont été évoqués. Ces aménagements s’inscrivent dans une démarche anticipant la loi « Climat et résilience », du 22 août 2021 visant le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) à l'horizon de 2050. Pour soutenir la démographie locale et maintenir les effectifs scolaires, la ville a acquis des parcelles destinées à accueillir 29 maisons individuelles. Ces terrains, déjà viabilisés, sont proposés à des prix compris entre 32 393 € HT et 44 205 € HT, pour des surfaces allant de 391 m² à 566 m². Ce projet est estimé à 1 059 574.62 € HT.

Une politique nataliste : « Il faut avoir une volonté politique forte pour aider les familles avec enfants en leur offrant une subvention importante », a plaidé, avec passion, André Denot, conseiller délégué. Ce point de vue est compréhensible dans la mesure ou l’école primaire a, récemment, perdu une classe. Toutefois, de nombreux habitants jugent inéquitable de privilégier une catégorie de la population au détriment des autres.

Le lotissement rue Hédou : du logement social en perspective

Lors du conseil municipal du 18 décembre 2023, les propriétés communales ont été évoquées. A la suite de la construction La Résidence Les Bordeaux, La Rance Groupe ActionLogement va bâtir douze habitations à loyer modéré soit 8 T2 et 4 T3 sur la partie Ouest de l’ancienne école maternelle Le Chat Perché située 7 rue Hédou. Conséquemment, un déclassement du domaine public vers le domaine privé a été nécessaire permettant, à la société HLM, d'acquérir les terres concernées pour un montant de 60 000 €. Ce projet complète l'offre existante tout en répondant aux besoins de ménages plus modestes.

Une crise du logement qui dépasse les frontières locales

Pontorson n'échappe pas à une problématique nationale. En France, des millions de personnes souffrent, encore, du mal-logement. Même pour les actifs, l'obtention d’une habitation appropriée reste un défi. Les propriétaires, eux aussi, ne sont pas épargnés : travaux d'isolation coûteux, augmentation indécente des prix de l'énergie sont autant de facteurs qui aggravent la précarité. Si les initiatives locales sont essentielles, elles ne suffisent pas à enrayer une situation instable de grande ampleur où les défis, écologiques et économiques, s'entrelacent.

Dany Ollivier - Autrice 

Trois parties simplifiées, de cet article, ont été publiées dans le journal LML de juillet 2022, décembre 2023 et janvier 2024.

mardi 12 novembre 2024

La ferme Galliplumes : un havre animalier à découvrir en famille

A Pontorson, la ferme Galliplumes a ouvert ses portes pour un week-end de découverte au cœur du monde animal. Fondée par Christopher Bassikejian et Romain Rubé, elle héberge plus de 150 animaux

Romain Rubé et Christopher Bassikejian
Photographie : un adorable mouton nez noir du Valais, Romain Rubé, soigneur animalier et Christopher Bassikejian, masseur-kinésithérapeute
Crédit photo : Dany Ollivier
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Le week-end des 14 et 15 septembre 2024, la ferme Galliplumes a ouvert ses portes à un public fourmillant et, majoritairement, parental, au lieu-dit La Saudrais, à Pontorson. Créée par Christopher Bassikejian, masseur-kinésithérapeute, et Romain Rubé, soigneur animalier, cette exploitation singulière leur permet de partager, avec de nombreuses familles, leur amour des bêtes et leur savoir-faire.

Installés, initialement, au Val-Saint-Père, ils ont débuté leur aventure avec un élevage de gallinacés, ce qui inspira le nom « Galliplumes ». En janvier 2024, ils ont franchi une étape importante en s’installant à Pontorson où ils hébergent, aujourd’hui, plus de 150 animaux : la jument star « Kiss me the first », des chèvres, des cochons laineux, des lapins, des moutons nez noir du Valais , des poules, des vaches, etc. Leur projet de ferme pédagogique est un sanctuaire animalier de l’économie sociale, à la fois, altruiste, pédagogique et éducatif. Cette belle initiative pourrait, à petite échelle, sensibiliser les enfants au respect de la nature, des animaux et, conséquemment, favoriser une prise de conscience aux enjeux sociétaux et environnementaux actuels.

« Nous aimons nos bêtes. Nous ne les tuons pas et ne les mangeons pas. Ce sont des animaux d’ornement et de compagnie. Nous sommes là pour les montrer aux visiteurs. » souligne Christopher Bassikejian. Dans la même veine, Romain Rubé renchérit : « Aucun animal n’est élevé pour finir dans l’assiette. La compagnie, le plaisir, l’entretien… les bichonner tout simplement. »

Seule ombre au tableau : le barbecue où les saucisses ont fait office de restauration tout au long du week-end. Une touche contradictoire pour un dessein prônant la sensibilisation au bien-être animal qui n'a, toutefois, rien entamé au succès de l'évènement.

Dany Ollivier - Autrice