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vendredi 30 mai 2025

Sabine Paszinski a exposé à la Maison des Polders

À Roz-sur-Couesnon, dans l’ombre bienveillante d’une demeure séculaire, reconvertie en musée, une artiste dévoile son monde intérieur

Sabine Paszinski
Photographie : Sabine Paszinski à la Maison des Polders de Roz-sur-Couesnon
Crédit photo : Dany Ollivier
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Une immersion entre art et mémoire à Roz-sur-Couesnon

C’est, au cœur des Polders, dans une charmante bâtisse en vieilles pierres du XVIIe siècle, empreinte de sérénité, de spiritualité et métamorphosée en un espace muséographique, que s’est déployé l’univers pictural de Sabine Paszinski. Mercredi 21 mai 2025, l’autrice de ces lignes, a découvert bien plus qu’une exposition : un pan d’histoire. L’ancien domaine, restauré avec soin, accueille une rétrospective dédiée à la conquête humaine sur les terres marines, illustrant l’édification de 3 000 hectares d’espace clos conquis sur les eaux, devenus terres fertiles. C’est dans cette atmosphère, chargée de mémoire et d’iode, que l’artiste a  exposé, avec enthousiasme, ses œuvres.

Un inconscient à l’action : entre perception et illusion

L’inconscient, très présent, de la créatrice interrogent la perception visuelle. Car si l’œil perçoit, que voit-il vraiment ? Le cerveau du spectateur interprète, invente et projette. Des formes surgissent, ambiguës ou familières. Ces phénomènes de paréidolie, où l’on croit reconnaître visages ou objets dans des structures aléatoires, témoignent d’un dialogue constant entre perception et illusion. L’art abstrait fini par déclencher des stimuli visuels qui provoquent des images signifiantes.

L’apprentissage de la peinture

Née en 1958 à Reims et, désormais, installée à Sains, Sabine Paszinski a été, très tôt, saisie par la nécessité de peindre. Elle fit ses premières gammes artistiques dans les ateliers de Madeleine Derrien, où elle apprit la gamme chromatique, les ombres et toutes les subtilités de la lumière et de la couleur. Sa formation s’est étoffée, au fil de ses pérégrinations à travers les grandes villes de France, guidée par une quête constante de rigueur et d’exigence. Aujourd’hui, encore, elle poursuit son perfectionnement, à l’Académie Malouine d’Arts Plastiques, et continue d’affiner un geste, une vision, une présence. Pour elle, l’art est un apprentissage perpétuel et les enseignants doivent être… compétents !

Une carrière appréciée mais loin de l’univers artistique

Avant de se consacrer, pleinement, à la création, Sabine Paszinski mena une carrière discrète mais essentielle au sein du service public. Conseillère financière, puis responsable d’exploitation à La Poste, dans le secteur de Fougères, elle y exerça avec fermeté et détermination. Actuellement retraitée, épanouie et à l’âge de tous les possibles, elle revendique cette liberté propice aux élans créatifs. 

Présidente, depuis vingt ans du Groupement Artistique Pontorsonnais

Depuis 2005, Sabine Paszinski préside le Groupement Artistique Pontorsonnais (GAP), fondé en 2000 par le peintre et restaurateur André Damotte, chantre d’un art sincère et généreux, dont la devise était : « Peinture à l’huile, Cuisine au beurre ». Cette association normande fédère, depuis un quart de siècle, des créateurs, de la région, œuvrant dans des disciplines variées : peinture, sculpture, céramique, photographie, vitrail, entre autres.

Subséquemment, Sabine Paszinski peint pour exposer et se faire connaître ; le dénouement heureux sera, peut-être, la règle du genre.

Ses expositions...

Pontorson : 2002 à 2025 ;
Ardevon : 2003 ;
Bazouges-la-Pérouze : 2004 à 2006 ;
Saint-James : 2008 à 2009 ;
Sains : 2009 à 2015 ;
Hirel : 2010 ;
Macey : 2015 à 2016 ;
Pleine-Fougères : 2016 à 2017, 2019, 2022 et 2024 ;
Roz-sur-Couesnon : 2016 à 2019 et 2025 ;
Saint-Broladre : 2019, 2022 à 2024 ;
Avranches : 2021 ;
Paris : 2022 ;
Châlons-en-Champagne : 2023

Dany Ollivier - Autrice

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dimanche 11 mai 2025

Dans l’Atelier et dans la Vie : une aventure artistique et personnelle enracinée en Normandie

Installés en Normandie, Serge et Pascale Nouailhat tissent, depuis quarante ans, un dialogue sensible entre peinture et art verrier. Entre encres, acryliques et verre thermocollé, leur travail dévoile deux univers différents mais complémentaires

Serge et Pascale Nouailhat de l’Atelier PassLumière
Photographiederrière Serge et Pascale Nouailhat, en blanc, noir et rouge, une composition à quatre mains
Crédit photo : Dany Ollivier
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Rencontre, jeudi 08 mai 2025, avec Serge et Pascale Nouailhat dans un lieu, en vieilles pierres, à l’atmosphère particulière : l’ancien prêche protestant de Pontorson

C’est sur les bancs de l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art, dans le XVe arrondissement de Paris, que le couple d’artistes s’est rencontré. Serge, né à Rennes, et Pascale, native de Neuilly-sur-Seine, ont uni leurs parcours professionnels et personnels pour construire une œuvre nourrie de leur sensibilité respective.

Un atelier en Normandie

Installés, depuis 1984, à Mortain-Bocage, en Normandie, ils y ont fondé l’Atelier PassLumière, un espace de création partagé. Serge est spécialisé dans le travail du verre. Il maîtrise la technique du « fusing », une méthode de thermocollage qui lui permet de créer des superpositions contemporaines. Parallèlement, il intervient sur des chantiers de vitraux, notamment dans des édifices religieux, où il s’inscrit dans une tradition artisanale exigeante. « Le vitrail est un art humble. Dans les églises, je ne suis pas un créateur libre, mais un serviteur », confie-t-il. De son côté, Pascale, ancienne illustratrice, est inspirée par les bosquets et le littoral. A travers des techniques mixtes, elle explore les formes et les nuances, mêlant encres de Chine - qui se façonnent à-plat - et acryliques. Elle intervient, également, au Musée d’art moderne Richard Anacréon de Granville.

Deux artistes, deux énergies

Le couple cumule quarante années de pratique artistique. Chacun développe son propre langage visuel mais leur démarche commune est déterminante. « Je porte ma tenue de combat et je me lance avec fougue », raconte Pascale. « Je bataille sur mes toiles, inspirée par la nature, et, en particulier, par les arbres. » Son geste est vif, physique, particulièrement énergique.

Des expositions à ne pas manquer

Les deux artistes exposent régulièrement, deux à trois fois par an, lors de présentations de quinze jours environ. Leurs œuvres, aux déterminations dramatiques et aux résolutions, certes différentes, offrent un dialogue complémentaire entre les matières et les lumières.

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
Exposition vente « Encres et Verres » à la salle du Prêche de Pontorson
Les jeudis, vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 30 mai 2025
Entrée libre de 11 h 00 à 19 h 00

jeudi 24 avril 2025

Le Groupement Artistique Pontorsonnais célèbre ses noces d’argent tout en préparant son 23ème salon

Depuis 25 ans, le Groupement Artistique Pontorsonnais (GAP) réunit, au cœur de la baie du Mont-Saint-Michel, des artistes passionnés qui partagent leur créativité avec le public 

Les membres du GAP et l'invité d'honneur
Photographie : Josefina Even, Michel Dauguet et sa sculpture en bois (tilleul) à l’apparence métal bleu brillant, Sabine Paszinski présidente, Gilbert Denou, Corinne Pluchart et Dominique Bretteville trésorière
Crédit photo : Dany Ollivier
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Un tremplin pour les artistes

S'intégrer à un collectif artistique représente une opportunité précieuse pour les créateurs en quête de visibilité, d’échanges et de soutien. Ces structures jouent un rôle clé dans leur parcours esthétique en facilitant l’accès à un réseau de professionnels. Subséquemment, les peintres, galeristes, critiques, commissaires, et cetera ouvrent la voie à de nouvelles collaborations, ventes ou vernissages. L’exposition collective ou individuelle constitue, de fait, un levier essentiel pour se faire connaître. En offrant des vitrines physiques régulières, les associations contribuent à la diffusion des œuvres et à la promotion des talents.

Par ailleurs, ces espaces favorisent l’entraide. Échanger autour des difficultés rencontrées, partager des conseils ou simplement trouver un soutien moral peut s’avérer déterminant pour les artistes en début de carrière. Enfin, en fédérant leurs membres, les communautés peuvent peser dans les décisions culturelles locales et défendre les droits des adhérents auprès des institutions.

Au cœur de la baie du Mont-Saint-Michel : le Groupement Artistique Pontorsonnais

Implanté à Pontorson, en Normandie, le Groupement Artistique Pontorsonnais (GAP) fondé, en 2000, par le peintre, sculpteur et restaurateur André Damotte, dont la devise était : « Peinture à l'huile, Cuisine au beurre », fédère, depuis un quart de siècle, des créateurs, de la région, œuvrant dans des disciplines variées : peinture, sculpture, céramique, photographie, vitrail, entre autres.

Cette association s’est donnée pour mission de dynamiser la vie culturelle locale à travers l’organisation d’expositions et de manifestations artistiques. Le GAP se distingue par sa volonté d’encourager le dialogue entre créateurs, de soutenir les initiatives individuelles, collectives et d’ouvrir ses portes aux concepteurs désireux de s’investir.

La réunion de préparation

Le 17 avril 2025, les membres se sont réunis au Centre Culturel de Pontorson pour célébrer les 25 ans de l'association - ses noces d’argent - et préparer la 23ème édition du Salon d’Art Contemporain, prévu les 10 et 11 mai 2025. Fidèle à son esprit d’origine, le GAP continue de faire rayonner l’Art dans la baie du Mont-Saint-Michel.

Cette édition printanière ralliera les sept membres actuels ainsi que l’invité d’honneur : le sculpteur sur bois Fougerais, formé à l’ébénisterie d’art, Michel Dauguet, âgé de 72 ans. Parmi les adhérents, certains rappellent leur parcours singulier : « Je suis catégorisée comme photographe mais je suis peintre », soulignait Dominique Bretteville, en 2023, tandis que, la même année, Gilbert Denou, autodidacte, affirmait peindre depuis deux décennies.

« Je pars toujours de l’écriture avant de peindre », explique, lors de cette rencontre 2025, Corinne Pluchart. « Nous sommes des artistes amateurs mais expérimentés », renchérit, Sabine Paszinski, présidente du GAP depuis 2006, résumant, de la sorte, l’esprit d’un mouvement où la passion ne cède pas la place.

Dès lors, si cet amour de l’Art reste, dans le contexte local et contemporain de l’époque, il devient, socialement, indispensable puisqu’il conduit, logiquement, à une fin… coruscante !

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
23ème salon d’Art contemporain
Samedi 10 et dimanche 11 mai 2025 à la salle des fêtes de Pontorson
Entrée libre de 10 h 00 à 18 h 00
Tombola : un tableau de Patrick Marguet et autres lots à gagner
Invité d’honneur Michel Dauguet sculpteur
Avec, par ordre alphabétique :
Fabienne Arias-Petit peintre
Dominique Bretteville peintre et photographe
Gilbert Denou peintre
Josefina Even peintre
Patrick Marguet peintre
Sabine Paszinski peintre
Corinne Pluchart poète et peintre


dimanche 20 avril 2025

Portrait d’un artiste amateur, autodidacte et daltonien, guidé par la passion

Autodidacte passionné et artiste curieux, Christian Bessonneau peint malgré un inconvénient visuel assez courant chez les hommes : le daltonisme. Entre souvenirs d’enfance, retour tardif à la peinture et perception des couleurs, il dévoile son instinct créatif

Christian Bessonneau
Photographie : Christian Bessonneau
Crédit photo : Dany Ollivier
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La révélation

C’est dans les années soixante, dans leur maison en Normandie, que les parents de Christian Bessonneau accueillirent un artiste au talent singulier : un créatif qui peignait, exclusivement, au doigt. Ce passage marquant laissa une empreinte durable sur l’adolescent qui, dans la foulée, reçut des tubes de peinture et du carton, qu’il choisit d’utiliser avec des pinceaux. C’est ainsi qu’il s’éprit de liants et de diluants.

À la croisée des chemins

La vie, cependant, le mena sur un autre chemin. Installé dans les Yvelines, il devint autocariste indépendant, un métier exigeant auquel il consacra toute son énergie. Pendant de nombreuses années, la peinture resta en suspens, mise de côté par les impératifs professionnels. Il faudra attendre 2012 pour qu’il renoue avec les pinceaux. Depuis, sans avoir reçu de formation artistique, il explore, guidé par le plaisir de façonner, le monde de la chromatologie en autodidacte.

Un peintre daltonien

L’œil humain ne perçoit qu’une infime partie du spectre électromagnétique : la lumière visible. C’est elle qui active le système visuel et permet, au cerveau, de construire une image de la réalité du monde. Or, ce qui distingue le peintre amateur, c’est sa perception des couleurs. Atteint de dyschromatopsie, une forme de daltonisme qui peut atteindre des personnes qui, par ailleurs, possèdent une vision capable d'accomplir des fonctions précises tout en étant dans l'impossibilité de distinguer, comme dans ce cas, le rouge et le vert qui apparaissent brunâtres. 

« Bien que je confonde certaines couleurs, les visiteurs de mes expositions sont, souvent, surpris par la richesse de mes nuances que je ne perçois, pourtant, pas moi-même », confie-t-il. Comme si l’œil ne voyait pas tout, mais que quelque chose de plus subtil, complétait le tableau. Dès lors, si la distinction des couleurs, dans le contexte médical actuel, semble impossible, elle devient, artistiquement, possible.

Les expositions

Au fil des années, il a vendu, sur des coups de cœur, quelques œuvres  et, touché par les rencontres, en a offert d'autres. Depuis quatre ans, il expose, régulièrement, dans le cadre de l’exposition « Plein’Art » de Pleine-Fougères, un rendez-vous annuel qui se tient entre fin octobre et début novembre. Une aventure qu’il compte bien poursuivre, en 2025, avec la même passion et le même regard sincère posé sur la toile.

Dany Ollivier - Autrice

Pratique :
Exposition « Plein'Art »
01 et 02 novembre 2025
Mairie de Pleine-Fougères
1 rue de Normandie 35610
Tél. : 02 99 48 60 46